Le tableau blanc. Dix minutes d’inspiration.

Lors d’une pause lors d’une réunion, je me suis mis à réfléchir à l’intégration d’un tableau blanc au sein d’un jeu vidéo, étant, justement, en présence d’un tableau blanc.

La composition était la suivante : un tableau blanc tout simple, une brosse à effacer magnétique, quatre feutres de couleur différente.

Comment, ainsi, intégrer ces simples éléments au sein d’un jeu, et en faire la mécanique principale, voire le thème même du jeu ? La première idée fut celle d’un visual novel, permettant d’aisément mettre en abyme la scène du tableau.

Partant de là, quels étaient les thèmes liés à l’idée d’un tableau blanc, dans la vie de tous les jours ? Multiples.

  • Rencontres
  • Passage
  • Éphémère
  • Gens
  • Créativité
  • Limitations
  • Éducation
  • Communication
  • Réflexions
  • Découvertes

Restait à trouver un.e acteur/trice capable d’interagir de manière cohérente avec le tableau blanc. Qui avait, potentiellement, d’une part le contact le plus direct avec ledit tableau, mais aussi des contacts indirects presque systématiques avec les utilisateur/trice/s dudit tableau ? J’avais le choix de partir sur du personnel de nettoyage, mais je me décidai pour la profession de concierge, chère à mon cœur.

Je souhaitais réellement rester sur la contrainte complète du tableau blanc comme unique élément de jeu, sans compter les deux éléments de création et de destruction cités précédemment. Quelles sont, ainsi, les actions associées à l’utilisation d’un tableau blanc ?

  • Effacer (juste une partie);
  • Nettoyer (entièrement le tableau);
  • Écrire (un texte);
  • Dessiner;
  • (Dés)afficher des éléments;
    • En contradiction avec « juste les feutres et la brosse », par contre.
  • Changer/renouveler l’équipement (e.g. feutres usés, brosse trop sale).

L’idée serait d’un concierge en charge de la maintenance et de la propreté d’un tableau blanc (en tout cas, d’un spécifiquement dans le jeu)(prévoir d’autres tableaux blancs ?)(prévoir d’autres personnages jouables ?). Les histoires se feraient toutes de manière indirecte : des messages, des dessins, laissés sur le tableau.

En partant sur un exemple cliché, un « Je te trouve très chouette, [Machin] » comme petit mot doux laissé sur le tableau. Différents choix s’offrent au concierge, par exemple d’effacer le message (en risquant, ainsi, que [Machin] ne le voit jamais !), ou bien, au contraire, de le laisser ([Machin] sera peut-être intéressé.e ! Ou bien, au contraire, amusé.e ? irrité.e ? Peut-être d’autres gens vont se divertir du message ? D’autres, encore, jaloux/ses ? etc.).

D’autres cas verront, par exemple, des moments où tout ou partie d’un message ou d’un dessin devront être carrément altérés, soit par effaçage, soit par ajout. Les influences du joueur ne pourront pas être connues tout de suite ; encore une fois, la seule interaction possible sera l’indirecte.

Notons, également, que le concierge devra aussi prendre en compte son travail. En effet, son rôle est de tenir le tableau propre et l’équipement fonctionnel. Ne pas effacer de petits mots doux pourra conduire à de jolies histoires, mais aussi potentiellement au chômage, le rôle n’étant pas rempli. L’influence de ne pas avoir les bonnes couleurs pourrait être intéressante, mais des plaintes peuvent aussi tomber.

Le moteur propice à la création de ce jeu serait tout choisi : Ren’Py. Il s’agit d’un moteur de jeu axé visual novel, dont le langage est le Python. Il a notamment été utilisé pour le très célèbre Doki Doki Litterature Club, mais également pour le un peu moins célèbre BloodyHell.